« Parentalité et éducation des enfants au sein des familles de quartiers populaires ». AFEV, Trajectoires Reflex et UNAF 2024
L’enquête annuelle menée en 2024 par l’Afev, en partenariat avec Trajectoires Reflex et l’UNAF, auprès de 737 parents vivant dans des quartiers prioritaires (QPV), nous éclaire sur l’impact des conditions de vie en QPV sur l’exercice de la parentalité.
Davantage exposés à la précarité financière et de l’emploi, et travaillant souvent en horaires atypiques ou décalés (69% des répondants en emploi), les parents de QPV sont plus souvent isolés et contraints de s’occuper seuls de leurs enfants. Le manque de temps, les contraintes financières et de déplacements restreignent leurs possibilités de partager des activités de loisirs, culturelles et sportives avec leurs enfants.
La scolarité et l’avenir de leurs enfants est un très fort sujet d’inquiétude. 4 familles sur 10 se sentent en difficulté pour aider leurs enfants à faire les devoirs (peur de se tromper, vécu personnel d’échec scolaire ou mauvaise maîtrise de la langue).
Face à ces difficultés, les parents comptent beaucoup sur l’école : la majorité des parents fait confiance à l’institution scolaire et participe aux temps qui y sont organisés. Ceux qui restent à distance le font à cause de la barrière de la langue ou d’un sentiment d’illégitimité vis-à-vis de l’institution.
44% souhaiteraient être davantage aidés dans leur rôle de parent et recevoir des informations sur la scolarité, l’aide aux devoirs et l’orientation scolaire, mais aussi, pour les parents de jeunes enfants, le bien-être, la socialisation de l'enfant et la gestion de ses émotions ; et pour les parents d’adolescents, l’utilisation des écrans et en particulier des réseaux sociaux