Les acteurs discrets du parcours - Interview d'une psychologue scolaire
"Les acteurs discrets du parcours" : Nathalie Monnier-Piaud, psychologue scolaire.
1-Pouvez-vous vous présenter succinctement ?
Je suis Nathalie Monnier-Piaud, psychologue EDA (éducation, développement et apprentissage, 1°degré ) depuis 2002 en région Parisienne et 2010 sur le Secteur de Carbonne, circonscription de Rieux Volvestre HG12 (1500 élèves environ sur 9 écoles) dans une zone de petites communes (Carbonne, Noé, St Sulpice ) ou de milieu rural. J'ai fait mes études de psychologie à Paris (Paris 8 et la Sorbonne ) où j'ai obtenu mon DEA et DESS en psychologie de l'enfant, du développement et des apprentissages en 1992. J'ai d'abord été enseignante en milieu spécialisé pendant 9 ans, puis en 2002 j'ai mis en avant mes compétences de psychologue exclusivement dans le cadre d'un RASED en tant que psychologue scolaire (comme on nous appelait à l'époque) .
2-Quel rôle avez-vous pu jouer au sein du parcours ?
Le partenariat commence à se mettre en place. J’ai participé à une première réunion de concertation après m’être assurée de la bonne connaissance et reconnaissance du métier de Psychologue de l'éducation Nationale par le dispositif Occitadys, des échanges essentiels notamment en lien avec notre analyse du terrain et de ce que donnent à voir les enfants que le dispositif peut accompagner, permettant de compléter les manifestations des difficultés rencontrées lors des bilans, avec l'apport d'éléments comme la posture de l'élève en classe, le lien aux pairs ou aux adultes, la mise au travail, les difficultés d'attention, le maintien dans l'effort cognitif, le rapport au groupe et au cadre, mais également la posture parentale avec l'école et les aménagements mis en place.
3-Pouvez-vous nous rapporter un exemple de partenariat avec Occitadys qui vous a apporté un sentiment de satisfaction dans l’exercice de votre mission ?
Pour ma part je n'ai qu'un seul exemple de partenariat avec Occitadys pour un élève de CM2 présentant de fortes difficultés d'adaptation à la contrainte scolaire et au cadre, avec des difficultés d'attention et de maintien dans l'effort cognitif. Des rapports conflictuels avec les pairs, une gestion des émotions difficile et parfois une posture de toute puissance au domicile. Malgré de nombreuses équipes éducatives et des demandes d'inscription au CMP de secteur (file d'attente très longue), la famille peinait à mettre en place les soins nécessaires notamment en lien avec leur coût financier (libéral). L'inscription sur le dispositif a permis la passation des bilans et la réunion de concertation à laquelle j'ai été invitée par le dispositif à réfléchir avec tous les partenaires à la proposition de soins et d'accompagnement pour ce jeune et sa famille.
4-Auriez-vous des suggestions pour l’évolution future du parcours TSLA ?
Il me semble plus que pertinent de développer ces partenariats afin d'être au plus près des besoins des élèves dans leur individualité mais aussi en lien avec leurs manifestations "sur le terrain". La difficulté étant certainement de conserver la valeur réelle de l'apport de la famille, la confidentialité de la situation et la difficulté d'amener dans votre analyse des éléments que la famille ne souhaiterait peut être pas porter à votre connaissance. Dans ce cadre, il me semblerait intéressant lorsque vous rencontrez pour la première fois l'enfant de demander aux parents s'ils seraient d'accord pour que vous preniez attache auprès du psychologue EDA ou EDO (collège ) s'il connait l'enfant afin d'avoir des éléments contextuels importants pour une meilleure analyse. Trouver nos coordonnées est plutôt facile si vous appelez le lieu de scolarisation du jeune, nous sommes tous référencés sur nos secteurs d'activités.