
Parcours des enfants de 6 à 15 ans avec suspicion de TDAH en Haute-Garonne
Parcours des enfants de 6 à 15 ans avec suspicion de TDAH en Haute-Garonne : étude descriptive des étapes ayant précédé leur entrée dans le parcours de santé TSLA Occitanie, au travers des différents professionnels impliqués.
Retrouvez ici les principaux éléments issus de la thèse de médecine générale de Manon BARRÉ présentée à l’Université de Toulouse le 27 mai 2025, sous la direction du Dr Isabelle FRAY et la présidence du Professeur Julie DUPOUY.
Objectif de l’étude
Décrire les étapes ayant précédé l’entrée dans le 1° niveau du parcours TSLA chez des enfants de 6 à 15 ans avec suspicion de TDAH. 103 réponses ont été analysées. L'âge moyen au diagnostic était de 7,7 ans et le délai moyen entre la première alerte et le diagnostic de 2,2 ans.
Repérage des signes d’alerte
La première alerte est survenue à 5,7 ans en moyenne, le plus souvent pour des difficultés scolaires. Elle était majoritairement donnée par un professionnel scolaire. Aucun parent n’a déclaré de médecin comme premier émetteur de l’alerte.
Les études antérieures corroborent ces données, en soulignant un repérage précoce, souvent en milieu scolaire, mais un manque de sensibilisation des familles.
Orientation suite au repérage
Le délai moyen entre la 1ère alerte et une consultation médicale était de 12,5 mois. Ce délai était plus court en présence de comorbidités psychiatriques.
Le 1er professionnel consulté était le plus souvent un psychomotricien. Les enfants avec comorbidités psychiatriques consultaient plus souvent un psychologue ; ceux avec TND comorbide consultaient plus souvent un pédiatre ou un orthophoniste. La plupart des enfants avaient démarré une prise en charge paramédicale avant d’intégrer le parcours.
Accès au parcours de soins TSLA
41,7% des informations sur le dispositif provenaient de professionnels paramédicaux, et l’accès se faisait surtout par contact avec un MG du réseau (41,2%).
Les professionnels étaient majoritairement localisés à moins de 30 km du domicile familial. La répartition territoriale montre une meilleure accessibilité en zone urbaine (Toulouse Métropole) et des retards accrus en zones rurales (Comminges).
Des inégalités territoriales sont mises en évidence : accès à des spécialistes de niveau 2 plus facile en métropole, recours plus fréquent aux MG en milieu rural.
Conclusion
Occitadys continue d’agir pour améliorer le repérage précoce et l’accès aux soins : sensibilisation des familles et professionnels, soutien à l’organisation territoriale du parcours TSLA en lien avec la FECOP et les CPTS.